Mes 18 ans et moi

Une belle soirée hier soir. Avant de partir, mes amis m'ont remis une lettre avec ordre de ne la lire que dans l'avion. Je n'ai pas tenu. Arrivée à la maison, intriguée, je l'ai ouverte. J'ai fini, les larmes aux yeux. J'ai décidé de la mettre sur le blog. Parce qu'elle est belle. Parce que ce sont mes amis. Parce que peut être qu'elle redonnera du courage à ceux qui ont décidé de faire la même folie que moi.

Lettre à une future américaine.

Ma chère L.,

        Dans quelques semaines, tu vas t'envoler pour les Etats-Unis. Dans quelques semaines, tu vas enfin réaliser ton rêve. Cela signifie aussi que dans quelques semaines, tu vas nous quitter pour 11 long mois. Nous savons qu'à l'approche du départ, tu doutes, tu culpabilises, tu as peur. Alors voilà, avant que tu ne parte de l'autre côté de l'Atlantique, il y a certaines choses que nous voulons que tu saches.

        D'abord, il existe extrêment peu de personnes sur cette Terre qui auraient eu le courage de tenter cette aventure. Toi, tu as décidé de partir à la conquête de l'Amérique alors que d'autres n'ont jamais quitté leur petit village de campagne. Ne laisse pas ces personnes semer le doute dans ton esprit. La jalousie, l'envie peuvent les détruire, mais ne les laisse pas t'atteindre. Ils disent que tu es folle. Oui, tu l'es ! Partir un an dans un pays inconnu avec des gens inconnu dans un lieu inconnu ! Oui L., tu es folle ! Mais c'est la plus belle folie que nous avons jamais entendu. Et puis, que serai la vie sans folie, sans audace, sans coups de tête ? Une vie bien terne. Toi, tu as décidé que ta vie serait pleine de couleur et tu commence dès maintenant.

         Ensuite, nous savons que tu regrettes de ne pas pouvoir être là lors des 18 ans de certains d'entre nous ou lors de grands évènements de cette année 2007/2008. Nous savons que tu penses ne pas être là pour nous quand nous en aurons besoin. Alors voilà la vérité. La vérité, c'est que chaque fois que nous aurons un coup dur, nous penserons tous à toi là bas dans ce pays où, lorsque tu es arrivée, tu ne connaissait rien ni personne. La vérité, c'est qu'à chaque coup de blues, nous penserons à toi et à tes coups de cafards que personne n'est là pour effacer alors que ici, tous nos amis sont là. Alors, la vérité, c'est que même si tu n'es pas là physiquement, ta force, ton courage et ton souvenir nous aiderons plus qu'autre chose à nous dépasser et à surmonter ce qui nous semblera n'être que de petits soucis du quotidien. Grâce à toi, nous aurons ouvert notre esprit et prit du recul et nous serons plus fort. La vérité, c'est que même loin de nous, tu resteras notre force.

          Onze mois. Qu'est ce que onze mois dans une vie ? Toutes ces choses que tu vas rater ne valent en aucun cas ce que tu vas vivre là bas. Et puis, nous avons le temps de nous rattraper à ton retour. Nous avons des dizaines et des dizaines d'années pour profiter les uns des autres. Nous savons que tu as peur que l'on t'oublie. Mais crois-tu vraiment que l'on peut t'oublier si facilement ? Nous aussi, nous avons peur qu'en revenant, tu ne nous trouve plus assez bien, plus assez mature ou je ne sais quoi d'autre. Mais au final, nous sommes aussi stupide les uns que les autres. L'amitié, la vraie, la notre, ne se brisera jamais. Tu pourrais tout aussi bien partir 10 ans, nous serions toujours tous à ton retour à l'aéroport pour t'accueillir les bras ouverts.

          Nous devons tous vivre nos vies. Cela ne signifie pas pour autant qu'on doit s'oublier. Nous sommes une chaîne et chacun de nous constitue le maillon de cette chaîne. Cette chaîne ne se brisera jamais, même si l'un des maillons se tourne et se retourne dans tous les sens. Nous serons toujours là les uns pour les autres. Nous serons toujours là pour toi.

          Alors maintenant, va. Déploie tes ailes et envole toi vers le pays de la Liberté. N'écoute pas les critiques, reste sourde aux protestations et aux larmes de ceux qui veulent te retenir. Ils ne sont pas toi. Ils ne peuvent pas vivre ta vie à ta place. Alors pars, profite, aime, rencontre, vie ! Nous sommes tous derrière toi. Et si tu tombes, nous te relèverons encore et encore.

          Goodbye L., pars libre et heureuse et reviens la tête pleine de souvenirs et de belles images à nous raconter. On t'attendra. On t'attendra toujours.

                                                                                                   La bande.               

Au revoir, ce n'est pas toujours adieu
Au revoir, c'est à bientôt si tu veux
Au revoir, c'est pourtant toujours
Des larmes aux yeux

                       Au revoir, ce n'est parfois qu'une absence,
                       Au revoir, c'est aussi un long silence,
                       Au revoir c'est toujours,
                       Un chagrin qui recommence

                                            Au revoir, ce n'est pas toujours adieu
                                            Au revoir, c'est peut-être parfois mieux
                                            Au revoir c'est pourtant toujours,
                                            Des larmes aux yeux

Hier, il devait être 23h, j'étais devant ma télévision, à regarder un film dont je ne me souviens même plus du nom.

Et puis d'un coup, comme ça, je ne sais pas pourquoi, j'ai paniqué. J'ai commencé à avoir chaud, à transpirer, je me sentais enfermée, j'avais envie de vomir, de pleurer, de mourir là, sur place.

C'est con à dire, mais c'est comme ça.

Pourquoi j'ai paniqué ? Dans le film, une femme reparaissait après 10 ans et tout le monde l'avait oublié. Je sais, je ne pars qu'un an. Je sais, on oublie pas les gens en un an... Et pourtant j'ai paniqué. Et si je revenait l'année prochaine et qu'ils m'aient tous oublié ? Qu'ils aient oublié nos fous rires, nos discussions, nos délires, nos sorties... Et si je devenais une inconnue pour eux ? Ca parait stupide comme ça, mais je ne serais pas là lorsque A. aura 18 ans alors qu'on se connait depuis 17 ans, lorsque F. se décidera à aller plus loin avec son copain, lorsque C. enregistrera cet album dont il rêve depuis des années, lorsque J. passera son permis et M. son examen. C'est l'année de tous les changements et je ne serai pas à leur côté pour partager ces choses qui vont changer leur vie. Lorsque je reviendrai, je ne pourrais que constater. Point. Pas participer, aider ou écouter. Constater.

Et si on avait plus rien à se dire dans un an ?

Bien sûr, ils me rassurent tous. Mais ils ignorent le pouvoir et la force du temps et de l'oubli.

J'ai une trouille monstre que je tous ces gens qui forment ma famille de coeur, tous ces gens que j'ai choisi, que j'ai vu évoluer et que j'aime ne soient plus là à mon retour.

Je ne veux pas comme ma mère qui rencontre une ancienne connaissance en ville, dicute trois minutes avec elle et me lance un "Tiens, enfant, on était comme les deux doigts de la main. Mais on s'est perdu de vue". Je les veux toujours près de moi. Toujours.

Peur d'être seule. Peur de devenir une inconnue pour eux. Peur que mon au revoir se transforme en adieu.

Peur peur peur peur.

Ok, là j'ai un problème. Un gros problème. Mais qu'est ce que je peux être stupide. Stupide stupide stupide !

J'ai rencontré quelqu'un. Un homme. Il est beau, il est intelligent, il est drôle. On a parlé, beaucoup parlé. Au début, je ne voulais pas me rendre à l'évidence, mais je crois, non je sais, que je tombée amoureuse.

Attendez, vous ne savez pas le pire. Il se trouve qu'apparemment, je lui plait aussi.

Je ne suis qu'une idiote.

Tous ces regards complices, ces fous rires, ces conversations, ces sourires...

Je m'envole bientôt pour un an. Je veux que rien ne me retienne. C'est déjà assez dur de tout quitter comme ça. Pourquoi l'avoir mis lui sur ma route ? Pourquoi maintenant ?

J'avais vu un film un jour où l'un des personnages disait : "un amour n'est beau et fort que s'il est impossible". Le pire, c'est qu'il avait raison. Plus je sais que c'est impossible, plus je revoie son visage, ses gestes, ses paroles. Plus je sais que je ne peut pas l'avoir, plus je le veux.

Akhésa n'a pas le droit de tomber amoureuse maintenant. Personne n'a le droit de se mettre en travers de son chemin. Akhésa va résister. Akhésa va se tenir tête à elle même et à lui. Akhésa n'est pas amoureuse.

Stupide Akhésa.

All my dreams become true.

In fact, it's not dreams anymore.

I did it.

I turn dreams into reality.

And you know what ?

I'm ready.

I'm ready to face reality.

I'm ready to have other dreams.

And to realize them.

Over and over again.

Vous êtes-vous déjà demandé si nous faisions les moments de nos vies, ou si ce sont les moments de nos vies qui nous font ?

Si vous pouviez revenir en arrière et changer une seule chose de votre vie, le feriez-vous ?
Et si vous le faisiez, ça rendrait votre vie meilleure ?
Ce changement briserait-il forcément votre coeur ? ou le coeur d’un autre ?
Choisiriez-vous une toute autre direction ?
Ou changeriez-vous juste une chose ? Juste un moment ? Un moment que vous voudriez n’avoir jamais vécu.

Do you ever wonder if we make the moments in our lives or if the moments in our lives make us?

If you could go back and change just one thing about your life, would you?
And if you did… would that change make your life better?
Or would that change ultimately break your heart? Or break the heart of another?
Would you choose an entirely different path?
Or would you change just one thing? Just one moment? One moment that you always wanted back?

"Joey: It's my mom's bracelet.
Pacey: I know.
Joey: (surprised) : How do you know?
Pacey: Well, because you told me. Six months ago. You were wearing that, uh, blue sweater, with the snowflakes that you have. You were walking down the hallways at school, I was annoying you as per usual. You said, "Look, Pacey, I just found my mother's bracelet this morning, so why don't you cut me some slack?"
Joey: You remember that?
Pacey: (whispers in her ear) I remember everything."

"Salut

- Salut

- Ecoute il faut qu'on s'explique pour hier, tu sais à propos de mes sentiments... Enfin, sur ce que je t'ai dit, il faut qu'on en parle.

- Justement à propos d'hier. J'avais un peu trop bu et je ne me souviens de rien. J'espère que je n'ai rien loupé au moins !

- Tu ne te souviens de rien ? Absolument de rien ??

- Non. Sacrée quite !! Au fait, de quoi tu voulais qu'on parle ?

- De rien. Je ne m'en souviens plus.

- Ca ne devait pas être si important alors.

- Si, ça l'étais, mais je ne me souviens plus. On y va ?"

Je n'ai pas bu une goutte d'alcool hier bien sûr. Je me sens lâche et idiote. Mais c'était la seule solution que j'ai trouvé sur le moment.

I remember everything but you haven't the right to do that. I don't want you to destroy my dreams. I have to face them alone. So that was the only solution, believe me.

...

Sorry

Parce qu'oublier serait la pire des trahisons.

Parce que ça aurait pu être nous.

Sublime et vrai.

A voir.

" Tu peux venir un instant ?

- Quoi ?

- J'ai un truc à te dire...

- Ben je t'écoutes !

- Je t'aime

- Pourquoi tu me dis ça ?

- Comment ça ?? Je te dis pas comme ça comme ça. Je t'aime vraiment. En fait je suis fou de toi, je pense tout le temps à toi, je t'ai dans la peau. Je sais que ça fait des années qu'on se connait, mais je n'ai jamais osé...enfin, je pensais que je te considérai un peu comme ma soeur. Mais non, je me suis rendu à l'évidence, je t'aime. Voilà, il fallait que je te le dise.

- T'as pas le droit de me dire ça alors que je pars dans un mois !

- ..."

Ca, c'était la conversation d'hier soir avec mon meilleur ami. J'aurai pu me rassurer en me disant qu'il était bourré. Mais il ne boit jamais d'alcool. Je suis tellement en colère. C'est mon meilleur ami. Il est censé m'encourager, au lieu de ça, il me culpabilise. Je sais que ce n'était pas son intention. Mais il n'avait pas le droit de me dire ça. Il n'avait pas le droit. Pas le droit.

AVIS A STS

Allo allo ! Je sais que j'ai décidé de partir un an à l'aventure en ne connaissant personne. Je sais qu'il faut être capable de s'adapter à tout, de découvrir les choses sans les critiquer etc. J'ai bien appris toutes vos leçons, mesdames et messieurs d'STS. J'ai même lu avec attention votre petit cahier bleu, j'ai essayé le tee shirt STS que je daigne porter même si légèrement trop grand, je me suis même fait à l'idée de voyager avec votre fameux sac à dos...jaune.

Alors s'il vous plait...

DITES MOI OU JE SUIS ENVOYEE !! Je veux savoir où je vais passer mon année. Il faut que je me prépare psychologiquement moi et je n'en peux plus de cette attente !!! Wisconsin ? Alaska ? Connecticut ? Washington ?

Les Etats-Unis, c'est 50 Etats. Donnez moi le mien. Je veux savoir si je dois sortir les moumoutes ou les tee shirts !!

J'espère que le message est bien passé. Merci de votre attention.